La santé mentale des enseignants, ce truc dont tout le monde parle mais qu’on range souvent dans un coin, comme les papiers qu’on remet à demain. Pourtant, si tu travailles dans l’éducation, tu sais que la vie d’enseignant, c’est un peu comme courir un marathon tous les jours, sans jamais franchir la ligne d’arrivée. Bref, c’est sport ! Alors, on discute de ce qui coince et surtout de comment rendre tout ça plus léger ?
Au sommaire:
Le quotidien d’un enseignant : entre stress et passion
Être enseignant, ce n’est pas juste un boulot, c’est un état d’esprit, un lifestyle! On jongle entre préparer les cours, corriger les copies, enchaîner les réunions… sans oublier les petites surprises ministérielles qui tombent comme des bonbons du ciel (mais sans le fun). Rajoutons à ça les changements de programme incessants, les élèves porteurs de troubles dont on ignore tout, les collègues qu’on ne choisit pas … Résultat ? On court souvent après le temps, avec l’impression qu’il vous nargue.
Être enseignant, c’est donner sans compter, c’est se dépenser corps et âme pour ses élèves. Mais c’est aussi ressentir une immense frustration face à un système éducatif qui nous demande toujours plus, tout en nous donnant de moins en moins de moyens. Entre la joie de voir ses élèves progresser et le sentiment d’impuissance face à certaines situations, on vit une véritable montagne russe émotionnelle. Et quand on ajoute à cela la pression de la société qui attend de nous des résultats immédiats, on comprend mieux pourquoi le métier d’enseignant est parfois épuisant.
Et puis, il y a les relations humaines.
Ah, les relations… Parlons-en !
Les relations jouent un rôle important dans la santé mentale des enseignants
Avec les élèves
Gérer 30 élèves (ou plus), c’est déjà un sacré challenge que peu nous envient! Mais ce n’est pas tout : il faut aussi composer avec les parents, les collègues, la hiérarchie… parfois tout ce joli monde en même temps. Et soyons honnêtes, ce n’est pas toujours aussi jovial que dans la série Friends.
Avec les parents
Qui n’a jamais été un parent inquiet ? Qui n’a jamais voulu le meilleur pour son enfant ? Nous avons tous été des enfants et nous avons tous eu des parents. Alors, quand on se retrouve face à des parents en colère ou désespérés, on essaie de faire preuve de compréhension. Mais il faut avouer que c’est parfois difficile de garder son calme quand on se sent attaqué, incompris, dévalorisé ou injustement accusé. Après tout, nous sommes aussi des êtres humains avec nos propres limites et nos propres faiblesses.
Malgré les difficultés, les relations avec les parents peuvent aussi être très enrichissantes. Quand la communication est bonne, on peut établir de véritables partenariats et travailler ensemble pour le bien-être de l’enfant. Et puis, il y a ces moments où un parent vient vous remercier pour tout ce que vous faites, et là, on se dit que tout ça vaut vraiment la peine.
Avec les collègues
Les relations entre collègues peuvent être une source de joie et de soutien, mais elles peuvent aussi être une véritable épreuve. Quand l’ambiance est toxique, quand on se sent jugé, incompris, ou même agressé, c’est le moral qui en prend un coup. On arrive le matin avec une boule au ventre, on a du mal à se concentrer, et on a juste envie de s’isoler. La fatigue relationnelle, c’est un peu comme une maladie insidieuse qui ronge notre énergie et notre joie de vivre. Pour ma part, ce sont les relations qui ont été les plus difficiles durant mes dernières années d’enseignement… incompréhension, mise à l’écart (des 2 parties)… Je crois que c’est ce qui m’a définitivement fait prendre un autre virage. Mais j’en ai tiré énormément de leçons, j’ai appris énormément de choses sur moi, sur mes émotions de colère et de tristesse aussi.
L’environnement scolaire : le bruit, toujours le bruit… ça aussi ça joue sur la santé mentale des enseignants
Chaque matin, c’est la même rengaine. Les portes claquent, les voix s’élèvent, les chaises grincent… On a l’impression d’être au milieu d’une cour de récréation, et ce, pendant toute la journée. Le bruit est incessant, un brouhaha constant qui nous empêche de nous concentrer, de réfléchir, d’être simplement nous-mêmes.
Le bruit est un véritable obstacle à la communication. On doit sans cesse hausser le ton pour se faire entendre, ce qui fatigue les cordes vocales et crée une tension supplémentaire. Les élèves ne nous entendent pas toujours, ils se perdent dans leurs conversations et il faut répéter sans cesse les mêmes consignes. C’est épuisant, et cela nuit à la qualité de nos échanges.
Les études scientifiques sont formelles : un environnement sonore trop élevé nuit à l’apprentissage, à la concentration et à la santé mentale. De nombreux enseignants témoignent de maux de tête récurrents, de troubles du sommeil et d’une sensation de fatigue chronique. Il est urgent de prendre des mesures pour améliorer l’acoustique de nos classes et offrir à tous un environnement de travail plus serein.
Enseignante, quand je sentais que le volume sonore était trop important, j’activais notre signal: j’éteignais la lumière!
L’enjeu personnel pour ton bien-être et ta santé mentale: stop à la culpabilité
Enfin, parlons de toi : cette impression de devoir tout donner à tes élèves, de porter le monde sur tes épaules… Et puis, quand tu rentres chez toi, ta 2ème journée commence si tu as des enfants, et ta 3ème prend le relai avec la préparation de la journée de classe du lendemain!
Sans parler des nuits blanches à réfléchir à ce que vous auriez pu faire différemment (bon j’exagère un peu, quoique…).
Il y a ces nuits où le cerveau refuse de s’éteindre. Les questions fusent : « Ai-je tout fait pour cet élève en difficulté ? », « Aurais-je pu mieux gérer cette situation? », « Et si j’avais choisi une autre approche ? »…
Ces ruminations nocturnes, ces doutes qui s’installent insidieusement, finissent par t’épuiser. tu te sens un peu comme Sisyphe, condamné à rouler sans cesse ton rocher jusqu’au sommet, pour le voir retomber dès qu’on l’a atteint. Fatiguant, non ?
Et l’isolement ? On en parle ? Parce que oui, même entouré, il arrive de se sentir seul face à ces montagnes de responsabilités. Tu te sens responsables de l’épanouissement de tes élèves, de leur réussite, de leur avenir. Et quand les résultats ne sont pas ceux que tu attendais, c’est un coup dur pour ton estime de soi. C’est à ce moment-là que le stress s’installe, parfois l’anxiété, voire le burnout.
Et franchement, je ne le souhaite à personne.
Allez, on respire… et on agit
La bonne nouvelle ? Tu n’es pas seul(e). Mieux encore : il existe des solutions.
Je suis actuellement en train de travailler sur un espace en ligne dédié aux enseignants. Imagine un atelier en ligne rien que pour toi, pensé pour vous aider à mettre des mots sur vos maux. Pas de baguette magique, mais des outils concrets, des échanges enrichissants, et surtout, un espace pour respirer.
Les Cercles « et si on repensait l’école » arrivent bientôt!
C’est un moment pour toi. Pour prendre du recul, découvrir des stratégies adaptées, et repartir avec l’énergie qu’il faut.
Bonus ? Tu croiserez d’autres personnes qui vivent la même chose. Rien que ça, c’est rassurant.
Pourquoi t’inscrire ?
Parce que ta santé mentale, c’est aussi important que celle des élèves que tu accompagnez. Parce que prendre soin de toi, c’est aussi mieux prendre soin des autres. Parce qu’on n’est pas des machines, et qu’un petit coup de pouce peut faire des merveilles.
Parce que c’est ce qui m’a cruellement manqué quand j’étais moi-même enseignante, cet espace de non jugement où chacun peut être celle ou celui qu’il est.
Parce que quand on est enseignant et de surcroit atypique, ces espaces sont INDISPENSABLES!
Alors, tu te joins à nous? ? Si tu es intéressé.e, laisse-moi ton mail ici pour recevoir en avant-première: les infos et la date de lancement!
Promis, ton bien-être te dira merci.
En attendant les Cercles, prends soin de toi!
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